Choisissez un des deux textes et argumentez :
1) Internet Actuel - Document didactique
- une cantine: lieu où les élèves mangent à l'école – "À
midi, je mange à la cantine de l'école."
- la restauration: domaine qui s'occupe à préparer des plats
– "Marc travaille dans la restauration. Il est cuisinier."
- collectif, collective: qui comprend un groupe de
personnes – "On travaille en groupe à une tâche collective."
- une conversion: adaptation à une nouvelle activité
(économique) – "Marcel ne travaille plus comme ingénieur. Aujourd'hui il
est producteur de nourriture bio. Une conversion pas facile!"
- séduisant, séduisante: qui attire fortement (p. ex. par
ses avantages) – "Votre offre est séduisante, mais je ne l'accepterai
pas."
- élaborer: préparer par un long travail – "Ton
travail est trop court. Tu devrais l'élaborer un peu plus."
- obtenir (4 tenir): réussir à avoir ce que l'on voulait – "Je suis si content! Je
viens d'obtenir mon diplôme!"
- lier (à): attacher (à) –
"Avec une corde on avait lié la victime à une chaise."
Les mots en italique sont à comprendre par le contexte
ou un mot connu.
Bientôt des cantines bio dans les écoles?
Une mère regarde les menus de la cantine scolaire pour cette
semaine. Au menu, aujourd'hui, il y avait un repas 'Bio'. La mère, très
contente, dit à son fils: "Oh, mais tu as de la chance, toi, de pouvoir
manger bio!" Le fils: "Oh, pas si vite, maman! C'était juste le
yaourt qui était bio."
Parce que la cantine tout bio, voyez-vous, on n'y est pas encore.
Depuis 2007, la demande de bio dans les cantines a bien explosé
mais les producteurs de produits bio et les professionnels de la restauration collective ont du mal à suivre. Et pourtant… En 2012 les produits
bio devront représenter 20% de la composition des menus. Pour le moment,
environ 35% des établissements de restauration collective servent des repas
bio, un chiffre qui devrait monter jusqu'à sept restaurants scolaires sur dix
en 2012. Selon une étude commandée par la Fédération des mairies des
villes moyennes (FMVM), 8% des communes servent plus de 20% de produits bio et
22% n'en servent pas du tout. Ce sont surtout les fruits, les légumes et le
pain qui sont bio.
Qui sont les 'bons élèves'? La Bretagne (tout est
parti en 2003 du resto
U – le restaurant universitaire
– de Lorient qui a proposé des repas bio aux étudiants), les régions Provence-Alpes-Côte d'Azur, Rhône-Alpes et
Languedoc-Roussillon ont été les premières. "Mais la ville
française à appliquer de manière générale le bio à la cantine, c'est Saint-Étienne", explique fièrement son maire,
Maurice Vincent. "50% de la totalité des 25 000 repas servis
chaque jour sont bio." 10% seront ajoutés chaque année pour arriver en
2014 à 100% de bio dans les cantines de la ville de Saint-Étienne. La plus
grande difficulté rencontrée par les restaurateurs des cantines: le prix! Les
repas bio coûtent en moyenne 10 à 15% de plus que les repas ordinaires. Autre
problème: l'offre qui est souvent peu adaptée à la demande. En effet, les
producteurs bio ont beaucoup de mal à fournir les gros volumes (viandes,
fruits, légumes…) demandés par la restauration collective.
"Comme il s'agit d'un programme à long terme, le programme bio présente l'avantage de 'soutenir l'économie
locale' ", explique encore Maurice Vincent. "Nous encourageons
les conversions vers le bio et, vu la durée du contrat,
celles-ci sont séduisantes pour les agriculteurs." Tout cela demande une
organisation très poussée. Ainsi, par exemple, les menus sont élaborés six mois à l'avance justement pour permettre aux producteurs de fournir
les produits demandés pour la composition des repas.
Comment faire pour obtenir une cantine bio pour enfants? Il faut se regrouper entre parents, en parler au
directeur de l'établissement, aller voir le responsable de la restauration collective,
les cuisiniers… Il faut montrer à tout le monde que le bio, c'est mieux pour
les enfants et qu'un bon nombre de maladies, liées à la mauvaise nourriture peuvent ainsi être évitées. À Saint-Étienne toujours, on sert plus de fruits et de
légumes, on limite la viande et les matières grasses. On dirait
des repas presque parfaits! Si aujourd'hui on fait tout pour donner du bon miam-miam
à nos animaux, pourquoi nos enfants n'y auraient-ils pas droit?
Source: Libération.fr
2) Internet Actuel - Document didactique
- susciter: faire naître (un
sentiment), évoquer, – "Celui qui a du succès suscite souvent la
jalousie."
- dénoncer: montrer son désaccord
– "Le terrorisme est un phénomène qu'il faut dénoncer par tous les
moyens."
- opprimer: soumettre à une autorité exagérée – "Idi
Amin Dada était un dictateur qui opprimait son peuple."
Les mots en italique sont à
comprendre par le contexte ou un mot connu.
Albert Camus, mort il y a 50 ans
Le 4 janvier 1960, la puissante voiture dans laquelle
Albert Camus rentre à Paris, quitte la route et s'écrase contre un arbre.
L'écrivain exceptionnel, prix Nobel de littérature à 44 ans, devenu l'une des
voix de la littérature française dans le monde, est tué sur le coup.
Né le 7 novembre 1913 en Algérie, Camus est un homme du
peuple. Cet écrivain, né dans un milieu très pauvre, se distingue dès le départ
des autres intellectuels. Il est très jeune – il a un an à peine – quand
son père meurt; sa mère est femme de ménage et ne sait ni lire ni écrire. À
l'école, le jeune Albert est un assez bon élève. Son instituteur l'a
remarqué et réussit à lui faire suivre des études. À l'âge de 24 ans, Camus
publie son premier livre "L'Envers et l'Endroit", puis s'installe à
Paris, s'engage dans la Résistance contre les nazis et prend la
direction du journal clandestin "Combat". En 1945, il est l'un
des rares intellectuels occidentaux à dénoncer l'usage de l'arme atomique
après le bombardement d'Hiroshima.
Dès les années 1940, Camus développe avec "Le mythe de
Sisyphe" sa philosophie de l'absurde: quel est ce monde qui,
à première vue, manque d'unité, d'harmonie, dont l'homme ignore tout et où
règnent le chaos et le hasard? Et l'homme? Quelle est la place de
l'homme dans un monde pareil? Camus n'y trouve aucune réponse, aucun sens. Pour
lui, l'absurdité est donc évidente.
Camus est communiste, puis anticommuniste, résistant,
philosophe, journaliste, essayiste, romancier, dramaturge,
acteur… Mais tout d'abord, Camus se veut écrivain au style clair, accessible
à tout le monde. Et il veut être un écrivain qui dérange. Français d'Algérie,
il refuse le terrorisme d'où qu'il vienne, quand les
partis de gauche soutiennent la lutte pour l'indépendance algérienne. Dans son
discours du Nobel, Camus se définit lui-même comme un artiste. "Il disait
qu'il voulait parler pour ceux qui n'ont pas la parole ou qui sont opprimés", nous confie sa fille Catherine Camus.
Ses romans, "L'étranger" (1942), best-seller en édition de
poche, "Le peste" (1947), "La chute" (1956), régulièrement
au programme des écoles, l'imposent dans le paysage intellectuel français. Et
ses prises de position politiques le font connaître dans le monde. C'est cet
homme qui, en 1957 reçoit le prix Nobel de littérature pour une œuvre qui met
en lumière "les problèmes qui se posent à la conscience des hommes".
Avec l'argent du Nobel, Albert Camus achète une maison à
Lourmarin en Provence. Le 3 janvier 1960, il quitte le village à bord de sa
voiture, conduite par son ami Michel Gallimard, le neveu de l'éditeur Gaston
Gallimard. Direction Paris. Le 4 janvier, la voiture s'écrase contre un arbre
en bordure de route. Albert Camus est tué sur le coup. Michel Gallimard
décède quelques jours plus tard. Dans la voiture on a trouvé une serviette avec
le manuscrit inachevé de "Le Premier Homme", roman qu'il
consacrait à sa mère et qui n'a paru que bien plus tard, en 1994.
Source: Culture.france2.fr